Honfleur – « Cité marine et artistique »

Situé sur l’estuaire de la Seine, le port d’Honfleur existe depuis le XIe siècle. Passage obligé pour le transit des marchandises en provenance de Rouen à destination de l’Angleterre, il se développera rapidement. Il servira ensuite, jusqu’au XVe siècle, de base de départ pour des raids contre les ports Anglais. 

Les années qui suivent sont moins belliqueuses. Les marins d’Honfleur partent à la découverte du monde, de grandes expéditions sont lancées… De Gonneville découvre le Brésil, de Champlain l’Amérique du Nord (il y fondera la ville de Québec).

A la différence du Havre et de Caen, presque entièrement détruites durant la seconde guerre, Honfleur a eu la chance d’échapper aux bombardements. Presque tous les sites représentés par les artistes du XIXe siècle ont été préservés.

Honfleur et les impressionistes

Le port de Honfleur est le site normand qui a le plus inspiré les peintres et qui pourrait le plus justement prétendre au titre de berceau de l’impressionnisme. Les peintres pré-impressionnistes des Rencontres de Saint-Siméon y ont notamment développé leur art.

Dès les années 1820, Honfleur attire les peintres romantiques, comme Turner ou Bonington, Isabey, Huet et Mozin. A leur suite arrivent tous les paysagistes de l’Ecole de la nature.

Sur les hauteurs de la ville, l’auberge Saint-Siméon devient bientôt le lieu de rassemblement de tous les peintres. Boudin attire à Honfleur tous ses amis peintres et, pendant quinze ans, orchestre les rencontres de Saint-Siméon. Autour du trio inséparable qu’il forme avec Jongkind et Monet, on trouve là quantité de peintres (Courbet, Daubigny, Bazille, etc.), mais aussi des musiciens, des poètes, des littérateurs…

A deux pas de là, Baudelaire, réfugié chez sa mère, tente d’échapper aux paradis artificiels qui le rongent et de reprendre l’écriture des Fleurs du Mal. Il se rend en voisin chez Boudin, qui lui montre avec modestie ses Ciels au pastel. Dans son Salon de 1859, le poète s’enthousiasme pour ces Beautés météorologiques.

Et comme l’art n’a pas de frontières, Honfleur engendre aussi un musicien, Satie, un humoriste, Allais, une poétesse, Delarue-Mardus…

A la différence du Havre et de Caen, presque entièrement détruites durant la seconde guerre, Honfleur a eu la chance d’échapper aux bombardements. Presque tous les sites représentés par les artistes du XIXe siècle ont été préservés.

Quelques peintres ayant séjourné et peint à Honfleur :

Eugène Boudin / Adolphe-Félix Cals / Camille Corot / Gustave Courbet / Raoul Dufy / François-Louis Français / Eva Gonzalez / Johan-Bartold Jongkind / Albert Lebourg / Stanislas Lepine / Maximilien Luce / Albert Marquet / Georges Seurat / Paul Signac / James Whistler

Sources :

www.normandie-tourisme.fr

www.impressionniste.net/